13 octobre 2015
L'homme en noir
Quand l’automne revêt son bruineux pardessus,
L’humain devient, le soir, une ombre passagère.
Comme je n’aime pas les visages déçus,
Je ferme les volets et me couche étrangère.
Je fais ma promenade en l’univers des nuits,
Tel un ambitieux voyageur magnanime,
Sur un sentier boisé… J’entraperçois le puits
D’une maison d’antan qui respire le crime.
Je ressens des frissons sur le chemin tordu
Qu’infatigablement je poursuis sous les branches.
Cent mètres en avant, un bruit inattendu
Me fait tourner la tête et voir deux boules blanches.
L’une me fait l’honneur en détails du récit
Des coups d’un homme en noir qui brisèrent leur couple.
Elles hantent depuis ce bois, qui rétrécit
Quand je les vois partir en arabesque souple.
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