Mon petit érable japonais

Matin hivernal,
Ou après-midi d’été,
L’acer est devant moi ;
Dessous, mon couple de merles
Déambule insouciants.

Immeuble moderne :
Murs recouverts de métal,
Jardins privatifs.
J’y vis. Et mon humble esprit
Se rouvre bien. Lentement.

La merlette est seule,
À neuf heures du matin,
Cueillant des brindilles.
Il me vient le sentiment
Des choses prêtes à naître.

Petits voisins jouent
Au ballon sous les fenêtres,
Gênant les gens seuls.
Ça ne me dérange pas,
Car j’adore leur bonheur !

Les merles reviennent
Autour de mon petit arbre,
Fouillent dans la terre.
Plus de chien, de chat pour moi,
Si j’aime mes oiseaux libres.

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