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Mes dents-de-lion au vent
13 décembre 2014

El porteño/Le Portègne

 

Tenía veintidós años
Aquella vez que yo te vi.
Eras moreno, porteño.
Me mirabas, te sonreí. 

Por la calle caminamos,
Un día de enero, y el sol
Era ardiente. Nos cruzamos.
No sé por qué, mi corazón
Latía más y más fuerte.
Lo oía toda la gente… 

Tenía veintidós años
Aquella vez que yo te vi.
Mi morenito porteño
Me mirabas, te sonreí. 

Te paraste en media calle
Y diste la vuelta hacia mí.
Cuando buscaba mis llaves
En mi bolso, tu voz oí:
“-¿Es tu casa? - Sí, es la mía.”
Mi corazón más latía… 

Tenía veintidós años
Aquella vez que yo te vi.
Pero te fuiste, porteño.
Y a verte nunca más volví. 

Hace poco, por la tarde,
Crucé a un hombre mayor
Caminando por la calle.
Se paró él diciendo: “¿Vos
Recordás al sol ardiente?...
No te olvidé. Vos, decime…” 

Tenía veintidós años
Aquella vez que yo te vi.
En este suelo porteño,
Me mirabas, te sonreí… 

Pasaron más de treinta años,
Pero el amor ya conocí
En un plateado porteño.
Y en mi casa entró por fin.
Pienso en todo ese tiempo,
Alguien me amaba en silencio… 

Tenía veintidós años
Aquella vez que yo te vi.
Eras moreno, porteño.
Me mirabas, te sonreí.

  

Traduction

 

J’avais vingt-deux ans,
Cette fois où je t’ai vu.
Tu étais brun, Portègne.
Tu me regardais, je t’ai souri. 

Nous marchions dans la rue,
Un jour de janvier, et le soleil
Était ardent. Nous nous sommes croisés.
J’ignore pourquoi, mon cœur
Battait de plus en plus fort.
Tous les gens l’entendaient… 

J’avais vingt-deux ans,
Cette fois où je t’ai vu.
Mon petit brun Portègne
Tu me regardais, je t’ai souri. 

Tu t’es arrêté au milieu de la rue
Et tu t’es retourné vers moi.
Quand je cherchais mes clefs
Dans mon sac, j’ai entendu ta voix :
"- C’est chez toi ? - Oui, c’est chez moi."
Mon cœur battait davantage… 

J’avais vingt-deux ans,
Cette fois où je t’ai vu.
Mais tu es parti, Portègne.
Et je ne t’ai plus revu. 

Il n’y a pas longtemps, un après-midi,
J’ai croisé un homme âgé
Marchant dans la rue.
Il s’est arrêté disant : "Toi,
Te rappelles-tu du soleil ardent ?...
Je ne t’ai pas oubliée. Toi, dis-moi…" 

J’avais vingt-deux ans,
Cette fois où je t’ai vu.
Sur ce sol portègne,
Tu me regardais, je t’ai souri. 

Trente ans ont passé,
Mais j’ai connu l’amour
Chez un Portègne grisonnant.
Et il est entré chez moi enfin.
Je pense à tout ce temps,
Quelqu’un m’aimait en silence… 

J’avais vingt-deux ans,
Cette fois où je t’ai vu.
Tu étais brun, Portègne.
Tu me regardais, je t’ai souri.


 



[1] Nom donné aux habitants de Buenos Aires.

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  • Proses, poèmes, liens, vidéos etc. Ma poésie est du genre inclassable, ma prose un peu fouillis, ma musique de tous styles, sauf le Rap etc. J'espère que le tout vous fera passer d'agréables moments.
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